Bye bye, 2018 !


Je dirais que 2018 fut une année binaire. Deux nouvelles séries prometteuses, deux Saisons 2, deux Saisons 5, deux documentaires… et deux regrets.


J’ai eu la chance de sous-titrer Here and Now dans laquelle jouent Tim Robbins et Holly Hunter. Cette nouvelle série d’Alan Ball, poétique, ésotérique et fantastique, dépeint une famille nombreuse qui s’aime et se déchire autour de la descente aux enfers de l’un des fils.

The First est une série d’anticipation de Beau Willimon dans laquelle on suit Sean Penn et Natascha McElhone à la conquête de Mars. Le plus compliqué dans tout ça ? Intégrer le jargon astronomique ! (Un grand merci à Greg, notre consultant à la NASA, qui a su donner un sens à nos mots.)

Apparemment, aucune des deux séries ne sera renouvelée. Mon premier regret.


Good Behavior est revenue pour une Saison 2. Ce fut encore une fois un plaisir de faire parler ce duo déjanté. Le pied !

Mon kiff suprême de l’année fut de sous-titrer le premier épisode de la Saison 2 d’Atlanta, de et avec Donald Glover (non, non, pas Danny Glover). Je ne connaissais pas la série quand on m’a proposé de m’y atteler. J’ai dévoré la Saison 1 et j’ai a-do-ré jongler avec les mots à mettre dans la bouche des deux cousins magouilleurs. Et je crois que ça s’est vu…

Malheureusement, j’ai dû me contenter du premier épisode, la série ayant été retirée au labo, au profit de sous-titres moins chers. Nous sommes donc restés sur le carreau, victimes de la politique du low cost. Mon deuxième regret de 2018.


En y regardant bien, Power et Empire ont de nombreux points communs. D’abord leur titre, un seul mot court annonçant d’entrée l’univers dans lequel on va plonger : le pouvoir suprême des Saint-Patrick ou l’empire musical des Lyon. Ces deux familles afro-américaines vivent à New York et travaillent pour l’une dans le milieu de la nuit, pour l’autre dans le monde de la musique. Dans les deux cas, ça aime, ça hait, ça se déchire, ça se rabiboche, ça manipule, ça magouille, ça menace, ça assassine.

La seule différence notable du point de vue de la traduction, c’est que dans Empire, ça chante. Et moi, j’adore ça, les chansons. J’aime jouer avec le rythme, les consonances, les pieds, les rimes… Vivement la deuxième partie de la Saison 5 en 2019 !


Ça faisait un bon moment que je n’avais pas adapté de documentaires, et hop, deux d’un coup !

Un demi-mètre carré de liberté (Inga Lavolé-Khavkina, 2018) m’a fait découvrir le monde de l’art en prison en mettant en lumière les expositions Half a Square Meter of Freedom qui circulent dans le monde entier depuis des années.

Inna de Yard (Peter Webber, 2019) fut une grosse claque ! Quel plaisir de travailler sur ce documentaire ! (Merci Eric, Laurent et Elise pour votre confiance.) J’ai découvert les racines du reggae, moi qui ne connaissais que Jimmy Cliff, Alpha Blondy et Bob Marley. J’ai été touchée par ces artistes aux traits marquées par la rudesse de la vie, et leur bonheur de vivre. Et puis, il y avait des chansons et… Je vous ai dit que j’aimais les chansons ?